Les prénoms historiques
Vous aimez l’histoire ? Ou vous rêvez pour votre enfant à naître de modèles grandioses, de référents connus par delà les siècles ? Vous pouvez lui choisir un prénom historique, parfaitement connu mais suffisamment rare pour qu’il renvoie spontanément à des personnages illustres. Mais attention : on peut être illustre sans être un exemple à suivre et certains de ces prénoms ont pris une valeur bien négative… Petit tour d’horizon.Marie-Odile Mergnac
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Napoléon
Donné jusqu’en l’entre-deux-guerres, le prénom de l’empereur est absent de l’état civil depuis trente ans, à l’exception de 4 naissances en 2008, année qui n’est même pas l’anniversaire du sacre !
Rappelons que Napoléon n’a jamais déclaré la guerre : ce sont toujours les autres pays européens qui l’ont fait… longtemps à leurs dépens.
Et, n’en déplaise aux Anglais, Napoléon est le père de l’Europe par le code civil qu’il a mis en place dans les pays occidentaux.
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Les prénoms de personnages illustres
Vous aimez l’histoire ? Ou vous rêvez pour votre enfant à naître de modèles grandioses, de référents connus par delà les siècles ?
Vous pouvez lui choisir un prénom historique, parfaitement connu mais suffisamment rare pour qu’il renvoie spontanément à des personnages illustres.
Mais attention : on peut être illustre sans être un exemple à suivre et certains de ces prénoms ont pris une valeur bien négative… Petit tour d’horizon.
Marie-Odile Mergnac
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César
Les aventures d’Astérix ont-elles relancé la mode des César ?
C’est à partir des années 1980, quand les enfants élevés avec les BD de Goscinny et d’Uderzo sont devenus grands, que ce prénom oublié ressurgit.
Il compte désormais 250 naissances par an.
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Cléopâtre
En revanche, personne n’ose se risquer à appeler sa fille Cléopâtre, même après le film d’Alain Chabat.
On ne compte que 18 naissances en plus d’un siècle, pas de quoi changer la face du monde…
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Marc-Antoine
Disparu jusqu’en 1950, Marc-Antoine, prénom de l’héritier politique de Jules César, a connu un éphémère succès dans les années 1980-1990 (jusqu’à 200 naissances), quand on cherchait à renouveler les prénoms doubles traditionnels construits avec Jean.
Mais sa popularité est en chute depuis cette époque.
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Octave
C’est désormais Octave qui ressurgit avec succès : déjà plus de 200 attributions par an.
Après tout, dans l’histoire romaine aussi, c’était Octave qui l’avait emporté sur Marc-Antoine…
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Messaline
Épouse de l’empereur romain Claude et mère de Britannicus, Messaline est connue pour une ambition et une cruauté sans limite, une nymphomanie et une inconduite scandaleuse… à tel point que son nom est passé dans le langage populaire : on dit d’une femme qu’elle est une messaline lorsqu’elle couche avec ceux qui lui apportent du pouvoir et qu’elle trahit les autres.
Pourtant, depuis 1980, ce prénom est donné à quinze fillettes par an.
Lourd à porter.
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Brutus
Prénom chéri des révolutionnaires de 1789, Brutus a disparu.
Il faut dire que, à côté de sa connotation spontanée de « brute », il évoque pour nous le fils adoptif et parricide de Jules César, popularisé sous les traits d’un grand benêt dans la série des Astérix.
Pourtant, ce n’était pas à ce Brutus-là que renvoyait l’idéologie révolutionnaire, mais à un sénateur romain qui avait préféré tuer ses deux fils que de les laisser rétablir la royauté.
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Jésus
Ancré dans l’histoire autant que dans la religion, le prénom Jésus a toujours trop respecté pour être utilisé et donné au quotidien – sauf dans les pays hispanophones où il est au contraire très fréquent : une façon de placer le petit garçon sous une protection divine.
Inconnu en France en tant que prénom avant 1911, Jésus a été attribué depuis cette date à 2 000 enfants sur notre territoire, mais précisément par des familles originaires d’Espagne ou du Portugal.
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Attila
À peine une centaine de parents en un siècle ont osé prénommer leur fils Attila.
Car le nom est lourd à porter, les anciens manuels d’école primaire dressant un tableau terrifiant de ce barbare roi des Huns du Ve siècle : "Là où passe le cheval d’Attila, l’herbe ne repousse pas"…
Les enfants trop turbulents étaient vite qualifiés de "petits Attila".
Bref, il y avait de quoi effaroucher les futures maîtresses. Le prénom n’a donc toujours pas repoussé.
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Clovis
En 1981, on fêtait le sacre de Clovis et la création du royaume de France.
Un événement qui a relancé ce prénom oublié : il compte désormais 350 attributions par an.
Sait-on pour autant que Clovis n’est rien d’autre que la forme ancienne de Louis, le prénom que vont porter ensuite la plupart des rois de France ?
Un prénom qui signifie « combattant illustre » : belle étymologie !
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Dagobert
Arrière petit-fils de Clovis, le bon roi Dagobert nous est surtout connu à travers la chanson enfantine.
Pas si enfantine que ça d’ailleurs. Créée quelques années avant la Révolution française, ces rimes parodiques cherchaient à ridiculiser la royauté. Ce bon roi qui ne savait pas mettre sa culotte à l’endroit n’a pas empêché qu’on donne tous les ans ce prénom à une poignée de garçons jusqu’en 1915.
Mais plus rien depuis. Reviendra-t-il ?
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Pépin
Rien à voir avec la pomme : Pépin est un prénom, connu par Pépin le Bref : ce maire du palais renverse les Mérovingiens et crée une nouvelle dynastie, celle des Pépinides, dite aussi des Carolingiens (du nom de son fils Charlemagne).
Pépin a régulièrement été donné comme prénom dans les Antilles, en Guyane et à La Réunion, mais a disparu depuis 1966.
Reviendra-t-il avec la mode actuelle des prénoms de fruits, Pomme, Prune, Cerise et autres ?...
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Charlemagne
Charlemagne un prénom ? En réalité non, puisque c’est la contraction du latin « Charles magnus », c’est-à-dire Charles le Grand.
Et pourtant si. Pour notre état civil contemporain, Charlemagne a prénommé 10 à 20 garçons par an jusqu’à 1972. Depuis, plus rien, sauf une brève résurgence en 1995.
Le surnom de cet empereur si sage, créateur de l’école bien avant Jules Ferry et européen avant la lettre, réapparaîtra-t-il bientôt dans nos prénoms ?...
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Hugues
Pense-t-on vraiment à Hugues Capet, le fondateur de la dynastie capétienne, quand on prénomme son fils Hugues ?
Sans doute pas, car rien n’expliquerait la vogue incroyable de ce prénom de 1950 à 1980 : jusqu’à 900 naissances par an.
Hugues reste donné à une cinquantaine de petits garçons par an, mais on lui préfère désormais des variantes récentes plus à la mode, comme Hugo, dont la connotation littéraire peut aussi séduire.
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Aliénor
La duchesse Aliénor d’Aquitaine (1124-1204) est la personnalité féminine la plus connue du Moyen Âge.
Reine de France puis d’Angleterre, elle a apporté par ses mariages son duché à l’un puis à l’autre pays.
Elle a tenu en Aquitaine une cour fastueuse et favorisé les troubadours et la culture de langue d’oc.
La vogue des prénoms médiévaux a relancé cette forme ancienne d’Éléonore : Aliénor frôle désormais les 200 attributions annuelles.
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Diane
Est-ce à cause de la belle et intelligente Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II pendant plus de vingt ans, ou à cause de la déesse romaine Diane, divinité mythologique de la chasse et de la lune à la perpétuelle virginité, que le prénom reprend de la vigueur à partir des années 1960 ?
Toujours est-il qu’il dépasse les 500 naissances par an à l’orée des années 1990 et reste apprécié chaque année par plus de 350 parents depuis cette époque.
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Marie-Antoinette
De la Révolution à la Seconde Guerre mondiale, le prénom Marie-Antoinette reste donné à une centaine de fillettes par an.
Après une petite envolée en 1946 (200 naissances), il s’efface.
Une disparition accélérée par l’essoufflement des prénoms composés et la mode des prénoms courts.
Pour l’anecdote, rappelons qu’un couple dont le nom de famille était Defrance avait prénommé sa fille Marie… avec Antoinette Reine comme deuxième et troisième prénoms d’état civil !
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Signification des prénoms
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